Epaule Dl
A intégrer:
La HAS a publié des recommandations concernant les pathologies de l'épaule. Les arbres diagnostiques et de prise en charge sont facilement utilisables.
Devant une épaule douloureuse aigue (< 6 semaines), il est recommandé d'évoquer une tendinobursite dégénérative (gestes répétés), une résorption de calcification (brutal et hyperalgique), une arthropathie en poussée (microcristaline ou arthrose) ou un Parsonage-Turner (douleur brutale et intense suivi d'un défaut d'élévation du bras et scapula alata). Puis éliminer les diagnostics différentiels :SCA, EP, pneumothorax, tumeur de l'apex, PPR et arthrite septique. L'examen clinique est possible avec plein de tests dont le niveau d'utilité est "accord d'expert" (on se rappellera juste que l'arc douloureux est le meilleur, cf ici).
Pour les épaule douloureuses chroniques ( >6 semaines) , il faut différencier:
- l'épaule non enraidie : sans limitation à la mobilisation active (tendinite, bursite, arthropathie acromio-calviculaire), ou avec limitation à la mobilisation active (rupture tendineuse ou limitation liée à la douleur)
- l'épaule enraidie: capsulite rétractile primaire ou secondaire (interligne normal à la radio), ou arthropathie gléno-humérale (pincement articulaire=arthrose)
- l'épaule instable: souvent post-traumatismes répétés, à adresser au chirurgien ou spécialiste de l'épaule
- l'épaule neurologique: syndromes canalaires, à adresser au spécialiste adapté
La prise en charge repose :
- initialement : le maintien des activités, les antalgiques de pallier 1 et 2 (accord d'expert) et les AINS (grade B, donc plus éprouvés).
- En cas de persistance à 6 semaines: la radiographie est l'examen recommandé : épaule face 3 rotations + faux profil de Lamy. Le traitement est identique, adapté aux radios pour la kinésithérapie (grade B), et éventuellement des infiltrations de corticoïdes (grade B, possible si AAP ou INR < 3 ou interruption 24h avant de l'AOD et reprise à H+6) L'acide hyaluronique et les PRP n'ont pas montré d'efficacité.
- En cas de persistance malgré tout: refaire un bilan de kinésithérapie, réévaluer le contexte professionnel et la perte d'autonomie, faire une échographie par un échographe expérimenté ou une IRM, adresser au MPR, rhumato ou chirurgien selon la prise en charge, sachant que "la prise en charge chirurgicale est inutile dans la tendinopathie non rompue".
Sources